Celui-ci dépend du problème entrainant les métatarsalgies, d’où l’importance d’un diagnostic précis, parfois difficile. Classiquement, il s’agit de métatarsalgies « biomécaniques » où le principe est de retrouver une architecture du pied harmonieuse et une répartition normale des charges. Les examens radiologiques permettent en général d’orienter spécifiquement le traitement.
Lors d’un déséquilibre de longueur métatarsienne ou d’alignement sagittal, seul un geste osseux permet de retrouver l’appui recherché. La technique la plus répandue est l’ostéotomie dite de Weil, dont le but est un raccourcissement et/ou une élévation des têtes surchargées.
Figure 3: Ici les métatarsiens 2 et 5 devront être raccourcis pour dessiner une courbe harmonieuse.
Figure 4: Ostéotomie dite de “Weil”, avec raccourcissement et élévation de la tête métatarsienne. Fixation par vis.
Plus récemment, la chirurgie percutanée a modifié ces coupes osseuses (ou ostéotomies) par une absence de fixation, une prise en charge systématique des 3 rayons centraux et une approche théorique différente. En effet, les têtes laissées libres se déplacent lors de la marche, jusqu’à trouver un équilibre correspondant à une répartition homogène des charges. C’est donc la biomécanique du corps et non l’acte chirurgical qui va déterminer la meilleure position des têtes métatarsiennes. Cette technique est appelée DMMO (Distal Minimally invasive Metatarsal Osteotomy).
Naturellement, les autres troubles statiques ou dynamiques peuvent répondre à une chirurgie de correction. Les exemples les plus classiques sont la prise en charge de l’hallux valgus, des griffes d’orteils, l’allongement gastrocnémien ou la prise en charge d’un névrome de Morton.